LENA PANTALACCI & ANAIS-MOHINI MATHIEU: deux esprits créatifs pour imaginer des endroits uniques

La reprise de l'hiver et la réouverture des restaurants, s’annonce chaleureuses et design à l’auberge Scadasole, située sur la route d’Ese dans le village de Bastelica.

Entre ancien et moderne, bon goût dans la déco comme dans l’assiette, MAX IMMOBILIER a voulu rencontrer les deux esprits qui ont dessiné et façonné cet endroit : Lena Pantalacci, architecte & Anaïs-Mohini Mathieu, Directrice Artistique.

- Comment est né le projet de l’auberge ?

Anaïs: Le but du jeu était de transformer une ancienne auberge iconique de Bastelica en espace dédié à la dégustation de produits artisanaux et à la restauration.

Avec ce vieux bâtiment chargé d’histoire l’enjeux était de plaire à la fois aux habitants du village et aux vacanciers, et pourquoi pas de séduire une nouvelle clientèle locale plus élargie... 

- Que retrouve t on quand on pousse la porte ?

Anaïs: plusieurs espaces bien distincts ou chacun peut trouver sa place et se sentir comme chez soi. Le fil conducteur entre les différentes zones étant bien évidemment le confort, la chaleur et l’authenticité.

Lena: oui, l’enjeu de ce projet était vraiment de créer des espaces d’activité ludiques et fonctionnels. 

En poussant la porte d’entrée vous trouverez tout d’abord un grand espace de vente installé dans une longue bibliothèque. De nombreux produits régionaux y sont mis en exposition tout au long du mur. Confitures, vins et charcuterie remplissent les différents étages du meuble.

Nous avons voulu que cette bibliothèque soit modulable. Pour créer une atmosphère intime Elle contient des tables hautes encastrées pour les dîner en tête à tête. Tout est évidement dessiné sur mesure. 

Anaïs: Dans l’alignement de cette bibliothèque nous avons la star du show! Le camion ! Un véritable utilitaire wolskwagen rouge d’époque découpé et transformé en zone de vente à l’intérieur même de l’auberge. Derrière la vitre, dans des vitrines réfrigérées vous trouverez des sélections de fromages corses, de charcuterie et de produits frais.

Lena: Au centre de la pièce se trouve une cheminée magistrale, qui était déjà là. C’est le seul élément d’origine que nous avons gardé et restauré. En hiver, les viandes y sont cuites à même la braise ! Ambiance chaleureuse garantie...

Anaïs: à côté de la cheminée se trouve un espace lounge pour se détendre dans de grands canapés et fauteuils en cuirs .

Lena: puis le comptoir. En armature complètement métallique Il est habillé de rondins de bois sur toute sa face inférieure. Une idée inspirée d’un de nos voyage à Dublin. La structure haute du comptoir a été conçue pour accrocher de grosses pièces de charcuterie comme on le fait en Espagne. 

Anais: La cuisine est séparée par une grande verrière métallique et donne sur la salle. Vous pouvez y voir le ballet des chefs en cuisine.

Enfin, la salle de restauration d’été placée sous une majestueuse véranda offre une vue imprenable sur la rivière. On s’y installe à la bonne franquette sur de grandes banquettes en bois capitonnés.

- Une architecte et une directrice artistique: Une alliance complémentaire ? 

Lena: Le bâtiment était entièrement à refaire, la toiture ne tenait pas les fondations non plus. En plus de revoir toute la phase structurelle du projet il fallait trouver un concept fort et moderne mais chaleureux qui ressemble a cette région et aux gens qui y vivent.

Anais: La mission était complète, très vite l’association est devenue une évidence sur ce projet. A la ville comme à la scène nos qualités et nos compétences sont très complémentaires. En tant que Directrice artistique je suis plus dans le concept, dans l’esthétisme, dans le rêve. Lena est là pour me ramener sur terre et gérer les grosses contraintes techniques de ce projet.

- Qu’avez-vous voulu transmettre ?

Lena: Nous recherchions une ambiance conviviale identitaire en essayant de rester contemporain.

Il ne faut pas confondre moderne et contemporain. Et ce n’est pas parcequ’un projet est contemporain Qu il ne peut être chaleureux convivial et intemporel ou encore qu’il ne peut pas se faire dans un village. 

- Ce projet s’inscrit un dans un village, pour vous est-ce important que nos villages continuent à vivre pleinement ?

Anais: Bastelica est à la fois un village proche mais reculé d’Ajaccio.

Il n est qu’à 40 min de voiture mais en pleine montagne. Évidement que pour nous l’architecture ne s’arrête pas aux limites de la ville. Nos villages méritent le meilleur, ils sont la mémoire de notre savoir faire , nous nous devons d’apporter notre savoir contemporain. 

- Travaillerez-vous de nouveau en duo ?

Anais: Bien sûr ! C’est toujours un plaisir de travailler ensemble. Nous venons d’ailleurs de finir un gros chantier de réhabilitation ! Notre cuisine ! *elle ri*

Lena: Anaïs a d’autres projets sur le feu pour le moment mais nous espérons réitérer l’expérience très rapidement !

PHOTOS WILD PRODUCTION